top of page

Après la Tour Triangle, la Pyramide Léon Blum!

Non au bétonnage de l’ilot Léon Blum-Popincourt. Oui à la sécurité des habitants et au respect de l’identité architecturale de l’Est parisien. 

 

Un permis de construire a été déposé à la Direction de l’Urbanisme de Paris autorisant la construction d’un immeuble de 8 étages et de 2 sous-sols dans la cour du 5 bis place Léon Blum. Ce projet privé Les Nouveaux Constructeurs (en ligne sur le site des Nouveaux Constructeurs) :

 

http://www.lesnouveauxconstructeurs.fr/immobilier-neuf/paris-75/paris/paris-xie/description)

modifiera complètement l’éco-système du quartier Popincourt-Léon Blum en densifiant davantage le 11ème arrondissement, qui est déjà l’arrondissement le plus dense de Paris, en supprimant la lumière et le soleil pour l’ensemble des habitants côté cour de la place Léon Blum, rue Sedaine et rue Popincourt, en détruisant des bâtiments bas et d’anciens ateliers, habitats caractéristiques de l’Est parisien et en supprimant depuis le cimetière du Père Lachaise la vue sur les toits de Paris alors que le Conseil de Paris vient d’adopter à l’unanimité la demande de leur classement au Patrimoine mondial de l’Unesco.

 

Au cours du Conseil d’arrondissement du 4 décembre 2014, Nicole Spinneweber, conseillère UMP, a soulevé plusieurs points très inquiétants, voire choquants, de ce projet :

 

1er point : la fragilisation du sous-sol de l’ensemble de l’ilot

 

Le creusement de deux niveaux de sous-sol en soubassement de cet immeuble de 8 étages d’une hauteur de 25 mètres entraînera une fragilisation du sous-sol de l’ensemble de l’ilot, mettant en péril les logements de centaines d’habitants du quartier. Il est en particulier à noter que trois immeubles jouxtant la parcelle à construire ne disposent pas de fondations :

 

- le 93 rue de la Roquette, un immeuble R + 2 construit sur un ancien bains douches qui repose en sous-sol sur une piscine pleine           d’eau, risquant d’imploser

 

- le 128 bd Voltaire, à l’emplacement d’un parking souterrain, ne dispose pas de fondations et repose sur une source souterraine

 

- 12 rue Popincourt, l’immeuble en fond de cour est sans fondations, lui aussi. Il a du être consolidé l’hiver dernier par injection de            résine expansive et ne repose que sur des piliers de pierre. Par ailleurs, la verrière de ces anciens ateliers est l’unique source de        lumière des logements situés en niveau bas.

 

2ème point : l’absence de sécurité des accès

 

Cet immeuble serait desservi par un accès unique, donnant sur la place Léon Blum, d’une largeur de 2,40 mètres. Une seule entrée par laquelle passeront les résidents piétons de l’immeuble, enfants compris, mais aussi les voitures et les deux-roues utilisant le parking souterrain, entraînant des risques d’accidents entre les différentes catégories d’usagers. Et par où passeront les pompiers en cas de sinistre ? Quelles seront les issues de secours possibles ?

 

3ème point : un projet socialement discriminant

 

Si cet immeuble d’un total de 56 logements, selon le permis de construire, comprend 16 logements sociaux, ceux-ci seront aménagés au rez-de-chaussée (semi-enterré de 1,50 mètres) et au premier étage, donc privés de lumière et de soleil. De plus, les logements sociaux ne seront accessibles que par un « hall d’entrée social » distinct du « hall accession libre » réservé aux logements privés. Les élus UMP du 11ème en peuvent que s’élever contre une telle mesure discriminatoire, qui nie la mixité sociale et admet implicitement qu’il y a des logements pour les plus riches et d’autres pour les plus modestes et que ces derniers ne peuvent emprunter les mêmes accès !

 

Pour toutes ces raisons, les élus d’opposition ont voté contre ce projet et ont appelé à un projet alternatif de construction d’immeubles collectifs à R+3, dans le respect de l’identité architecturale de l’Est parisien, ménageant un accès sécurisé pour les résidents et des sorties de secours, et préservant dans cet ilot la mixité très ancienne entre locaux d’habitation et locaux d’activité artisanale, comme c’est le cas dans les rues de Montreuil ou de Charonne.

 

bottom of page